
Un service de garde inclusif est un environnement où tous les enfants, les éducateurs et les parents sont accueillis et respectés, quels que soient leurs besoins, leurs capacités ou leurs circonstances personnels. En plus de fournir un cadre physique adapté, ces services soutiennent le développement de chaque enfant dans un environnement sécuritaire.
L’inclusivité repose une approche globale visant à créer une communauté où la diversité est célébrée et où chaque enfant se sent valorisé. Cela se traduit notamment par un soutien à l’apprentissage et au développement à travers divers moyens de représentation, d’expression et d’engagement. Les sept principes du design inclusif – utilisation égalitaire, flexibilité dans l’usage, simplicité et intuitivité, information perceptible, tolérance pour l’erreur, effort physique minimal, et dimensions et espaces libres pour l’approche et l’utilisation – peuvent guider la conception de cet environnement pour garantir une accessibilité et une inclusivité optimales.
Tous les enfants ont le droit d’apprendre, de jouer et de découvrir […]. Leur intégration dans l’environnement social et éducatif est essentielle, car elle favorise la socialisation et le développement de compétences sociales variées. Cela permet également d’établir des relations personnelles enrichissantes à travers leur participation aux activités éducatives, ludiques et de découverte avec leurs pairs1.
Bien que de nombreuses réflexions existent sur les programmes éducatifs et l’inclusion des enfants en garderie, peu d’entre elles abordent réellement des environnements qui répondent aux besoins et aux capacités de chaque enfant. Des pistes d’améliorations demeurent nécessaires. Les normes d’accessibilité obligatoires en environnement bâti constituent un bon point de départ, mais la solution optimale serait de créer des lieux qui répondent aux besoins de tous leurs utilisateurs.
Au Québec, les services de garde publics, tels les CPE et les garderies subventionnées, doivent se conformer aux exigences du ministère de la Famille. Les propriétaires de garderie doivent ainsi naviguer entre les différentes réglementations pour offrir des milieux inclusifs qui répondent à tous.
Actuellement, des normes existent pour soutenir l’accessibilité des nouvelles constructions au Québec, mais elles ne tiennent pas spécifiquement compte des enfants ou des personnes de petite taille. Cependant, certains guides et normes intègrent des aspects liés aux enfants. En voici un aperçu :
Bien que les bâtiments spécifiquement conçus pour les enfants ne soient pas encore régis par des normes obligatoires, il est essentiel de réfléchir à la conception d’un environnement adapté à leurs capacités, besoins et défis variés. Voici quelques bonnes pratiques issues des guides de construction canadiens et québécois. Bien que ces normes visent principalement l’accessibilité de l’environnement bâti en général, elles peuvent être adaptées aux besoins des enfants :
Pour aller plus loin, le guide 2010 ADA Standards for Accessible Design (ADA) (États-Unis) propose des recommandations spécifiques concernant l’accessibilité pour les enfants.
Les bonnes pratiques revêtent une importance capitale, car elles nous permettent de dépasser les exigences minimales et d’imaginer des solutions innovantes. Les employeurs et les éducateurs peuvent contribuer à créer des environnements inclusifs en :
L’application des sept principes de design universel à la conception d’une garderie inclusive améliore l’accessibilité pour tous les enfants, quelles que soient leurs capacités. Cela favorise un environnement sécuritaire, stimulant et propice au développement cognitif, à l’interaction sociale et à l’inclusion. Voici une description non exhaustive de ces principes :
Par exemple, privilégier des suspensions lumineuses dans les espaces calmes dédiés aux devoirs, plutôt que des plafonniers fluorescents. Ces suspensions créent une ambiance apaisante qui favorise la concentration des enfants.3
Des bruits comme les échos ou les systèmes de climatisation peuvent être particulièrement envahissants.
Selon une étude, le niveau de bruit est lié aux signes de stress des enfants, tels que des mouvements moteurs répétitifs, l’utilisation de couvre-oreilles, des gestes brusques, des vocalisations fortes, des clignements des yeux, etc.4 Limiter ces bruits contribue au bien-être de chaque enfant ainsi que de chaque éducateur.
Certains préfèrent les petits espaces intérieurs et extérieurs où ils peuvent rester seuls ou jouer en petits groupes, avec la possibilité pour un membre du personnel d’apporter un soutien en cas de besoin.
En revanche, d’autres enfants apprécient grandement les grands espaces extérieurs, propices à des jeux plus aventureux.5 Veillez à proposer une diversité de choix pour satisfaire chaque enfant.
Ces éléments doivent répondre aux capacités des enfants et à leurs besoins moteurs, physiques, sensoriels, cognitifs et socioaffectifs. Utilisez différentes couleurs et matériaux pour stimuler et inspirer les enfants lors des périodes de jeux à l’extérieur. Privilégiez l’emploi de matériaux variés pour aider les enfants à se repérer à travers les différentes zones.6
Pour plus d’informations, consultez le guide CSA Z614:20 sur les équipements d’aires de jeu et les revêtements de protection dans la section documentation.
Fiche rédigée par Idéaux, consultation en design inclusif et accessibilité universelle.