
Les établissements de santé, qu’ils soient publics ou privés, doivent s’engager à offrir un traitement équitable aux personnes en situation de handicap dans l’utilisation de leurs services, programmes, biens et installations, ainsi qu’en ce qui concerne leur accessibilité.
Ils doivent garantir que les personnes en situation de handicap aient les mêmes opportunités d’accéder aux services que les autres, et ce, dans les mêmes conditions et au même endroit. Cet engagement s’applique non seulement aux patients, mais aussi aux familles, aux visiteurs et aux membres du personnel des établissements, qu’ils aient des handicaps visibles ou non visibles.
Près de 8 personnes en situation de handicap sur 10 souffrent d’au moins un problème de santé chronique. Il s’agit d’une proportion nettement plus élevée que chez les personnes sans handicap. Elles sont également plus nombreuses à fumer et à ne pas pratiquer d’activité physique. La revue documentaire a révélé que les personnes en situation de handicap sont plus susceptibles de développer des conditions secondaires, c’est-à-dire des problèmes de santé dont la prévalence est plus élevée chez elles que dans le reste de la population1.
Le rapport indique que les personnes en situation de handicap rencontrent davantage d’obstacles que le reste de la population pour adopter de saines habitudes de vie. Parmi ces obstacles figurent la dépendance aux proches aidants, le besoin d’accompagnement, la présence de besoins plus urgents, ainsi que les difficultés d’accès au transport. Il est précisé que des programmes de promotion des saines habitudes de vie, spécifiquement adaptés aux personnes en situation de handicap, seraient particulièrement efficaces.
De plus, le rapportsoulève l’absence de données différenciées concernant l’accès aux soins préventifs des personnes en situation de handicap, en particulier la participation des femmes au Programme québécois de dépistage du cancer du sein.
Il est suggéré dans ce rapport de mettre en place des actions visant à améliorer l’accessibilité aux programmes de promotion de saines habitudes de vie et à garantir que les personnes en situation de handicap bénéficient, comme le reste de la population, de soins préventifs. Cela permettrait de réduire les inégalités de santé auxquelles elles sont confrontées.
Notes : Toutes les variations de 2017 à 2022 sont statistiquement significatives.
Source : Enquête canadienne sur l’incapacité de 2022 (3251)
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Il est essentiel d’éliminer les barrières auxquelles les personnes en situation de handicap sont confrontées pour accéder aux soins de santé. Ces obstacles persistent, tant dans les pays développés que dans les pays en développement, bien que leur ampleur varie. Ces défis incluent des difficultés d’accès aux soins et traitements médicaux, aux thérapies, aux technologies d’assistance, à l’éducation, ainsi que des phénomènes tels que la négligence, la marginalisation, l’exploitation, la stigmatisation et l’humiliation.
L’état de santé des personnes en situation de handicap est souvent moins bon que celui de la population générale. Jusqu’à récemment, ces disparités étaient souvent considérées comme une conséquence inévitable du handicap. Cependant, il est désormais largement reconnu que ces inégalités peuvent en réalité être le résultat de discrimination et d’iniquités dans l’accès aux soins de santé2.
Dans le domaine de la santé, la stigmatisation et la discrimination créent des barrières supplémentaires, qui se dressent alors devant les personnes en situation de handicap. Ces obstacles se manifestent de plusieurs manières:
Les services destinés aux personnes présentant des handicaps physiques, sensoriels ou intellectuels ont également fait l’objet de critiques, notamment en raison des barrières culturelles et des problèmes liés à la communication. Des différences en matière d’accès aux services sociaux et de santé peuvent survenir en fonction de la disponibilité de ces services. De plus, la qualité des services peut varier d’un groupe à l’autre et certains groupes peuvent ne pas être informés de l’existence de certains services, soit en raison de leur rareté, soit parce qu’ils ne sont pas proposés à certains groupes.
Il est important d’améliorer l’accès des personnes en situation de handicap au système de soins de santé et de garantir que celui-ci puisse répondre rapidement et de manière appropriée à leurs besoins.
En vertu de l’article 61.1 de la Loi assurant l’exercice des droits des personnes en situation de handicap en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale3, les ministères, la grande majorité des organismes publics, y compris les établissements de soins de santé, ainsi que les municipalités de plus de 15 000 habitants, sont tenus de produire, adopter et rendre public un plan d’action annuel en faveur des personnes en situation de handicap.
Plus précisément, la loi stipule que ce plan d’action doit être élaboré à partir des obstacles identifiés ou constatés concernant l’intégration des personnes en situation de handicap et doit préciser les mesures qui seront prises dans les années à venir pour y remédier.
La Loi de 2005 sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de l’Ontario (LAPHO) est toujours en vigueur. L’Hôpital Montfort, dans sa politique d’accès aux personnes en situation de handicap, combine les exigences du règlement sur les normes d’accessibilité pour les services à la clientèle et du règlement sur les normes d’accessibilité intégrées, tous deux établis en vertu de la LAPHO.
La Loi canadienne sur l’accessibilité exige la participation des personnes en situation de handicap dans l’élaboration des plans d’accessibilité. Environ 6,2 millions de Canadiens sont en situation de handicap. Il est essentiel de comprendre les différents types de handicaps et les obstacles auxquels ces personnes se heurtent pour favoriser leur inclusion.
Les différents types de handicap incluent :
Fiche rédigée en collaboration avec André Prévost et Mathieu Noël (COPHAN).